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 Séléna Liran

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Séléna Liran

Séléna Liran


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Date d'inscription : 12/12/2010

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MessageSujet: Séléna Liran   Séléna Liran I_icon_minitimeDim 12 Déc - 21:22

Une froide nuit d'hiver s'est abattue sur l'auberge d'où je vous raconte mon histoire. Ce n'est pas une histoire particulièrement gaie, mais comment pourrais-je la détester ou la renier, vu qu'elle m'a finalement amenée ici. Je n'ai plus de souvenir de cette époque, mais ma mère m'avait raconté que j'étais née dans pareilles circonstances : un hiver plus froid que les autres. Elle n'y avait pas vu de signe néfaste alors, mais peut-être aurait-elle dû ce méfier davantage, sachant ce que j'ai été et toutes les calamités que j'ai attirées sur moi et mes proches.

C'est donc 25ans plus tôt que je naquis, dans un petit village isolé du nom de Desiria.
On m'a dit que j'étais une petite fille angélique, et il serait facile de croire toute les descriptions flatteuses que l'on peut faire d'une enfant. Mes premiers souvenirs précis remontent à ma jeune adolescence, j'étais déjà alors une fille assez indisciplinée et aventureuse, caractère peu adapté à ma future vie. Je passai ainsi la plus grande partie de mon enfance, courant dans les hautes herbes en riant, parfois avec quelques garçons mais le plus souvent seule, peut-être avais-je été mal éduquée.
Pour me distraire de ces activités inconvenantes, mon père confia mon éducation au diacre du village, un homme que tous les enfants craignaient pour son aspect sévère. De fait, mes premières journées avec lui s'avérèrent infernales, car je cherchais tous les moyens d'éviter de travailler, et le vieil homme s'énerva souvent à mon encontre. Finalement, je finis par perdre l'envie de courir dans tout les sens pour lui échapper, et je me résignais à affronter mon destin qui, bien qu'il me semblât triste pour lors, allait se révéler la partie la plus agréable de ma vie.

Le prêtre était un homme bon et il ne soupçonna jamais quel mal sommeillait en moi, à moins que je n'en aie été atteinte que par la suite, je vous laisse le soin d'en juger. Sous sa gouverne, j'étudiais l'histoire et la religion, ainsi que quelques rudiments de nombres et de calcul bien qu'il apparaisse vite que seuls les récits des hauts faits passés m'attiraient vraiment. Bien que je travaillasse à peu près sagement, je me débrouillai toujours pour passer du temps dehors, séchant certaines leçons pour profiter de la vie au grand air. Mon enfance se déroula ainsi sans encombre, et ma vie aurait sans doute été assez ennuyeuse si un terrible évènement ne l'avait bousculée, et ne m'avait poussé sur la route et la vie en solitaire.

Un beau jour, c'était en automne il me semble, deux voyageurs se présentèrent au village.
Ils avaient l'apparence d'honnêtes pèlerins, et le prêtre décida de leur accorder asile chez lui, acte de charité qui allait lui coûter la vie. Durant la nuit, ces hommes éliminèrent les sentinelles chargées de prévenir toute attaque de bêtes sauvages ou de monstres, car aucune terre n'est vraiment sûre dans la région. Une fois ce travail meurtrier achevé, leurs comparses sortirent de leur cachette, non loin du village, et Desiria fut mise à feu et à sang, ces pillards tuant et violant sans gêne, dirigés par un homme austère. Cet homme, que j'appris à connaître bien plus tard sous le nom de Mordred, avait amené sa bande de la Serre-Noire jusqu'à mon village sans réelle préméditation, sinon le besoin de massacre qui dirigeait ces barbares.

Comment échappais-je à cette destruction démentielle, me demanderez-vous. Et bien, pour ne rien vous cacher, je dus mon salut en grande partie à la chance, car mon statut de jeune fille ne m'aurait pas sauvé de la rapacité de ces monstres, bien au contraire. Habitant chez le prêtre, je fus réveillée en sursaut lorsque les deux bandits qui s'étaient infiltrés au village tuèrent mon mentor, bien que cela ne réveillât pas le village. Craignant pour ma vie, je me cachais et restais tremblotante pendant longtemps, avant de comprendre que ces deux hommes ne m'avaient pas remarqués.

C'est peut-être de ma faute s'ils moururent tous ce jour-là, ou peut-être mon sacrifice n'aurait servi à rien. Toujours est-il que lorsque je voulus sortir de l'église pour prévenir tout le monde, j'arrivais au beau milieu du pillage. Terrifiée, je rentrais immédiatement à l'intérieur, prenant un couteau dans la cuisine et le serrant fort contre mon coeur qui battait la chamade. J'étais cachée sous une armoire lorsqu'ils entrèrent et prirent toutes les possessions de mon vieux maître. De nouveau par chance, ils ne me virent pas et sortirent rapidement, sans oublier de mettre le feu derrière eux. Coincée entre les flammes et les pillards, je ne pus sortir que grâce à un pan de mur qui s'effondra, me sauvant in extremis d'une mort terrible.

Tel un animal terrifié, je courus longtemps sans me retourner, serrant toujours le couteau dans ma main, la seule chose qu'il restait de mon village en plus de moi. Je ne m'arrêtais que le lendemain, épuisée et affamée, au beau milieu d'une petite route tranchant la plaine qui s'étendait tout autour de moi, à perte de vue. Hébétée, je m'arrêtais un instant sur la route puis m'effondrais en larmes, le souvenir du cauchemar de la veille encore frais dans mon esprit. J'aurais pu mourir là si, par pur hasard -à moins que la main d'un dieu particulièrement sadique ne les y ait guidé- un groupe de baladins ne s'était trouvé de passage sur cette route. Je ne sais ce qu'ils pensèrent en voyant une jeune fille écorchée gémir au beau milieu du passage, ni ce qui les poussa à m'emmener avec moi, toujours est-il que je fus embarquée dans leur carriole sans qu'un mot soit prononcé. Ils me laissèrent seule pendant un long moment, me donnant uniquement de l'eau et de la nourriture que je dévorais sans y penser, entièrement prise par ma tristesse.

Ma jeunesse ne m'avait pas préparée à subir un tel choc, et j'en fus horriblement brisée, le souvenir de cette nuit hantant mes cauchemars pendant les nombreuses années à venir, parfois même encore aujourd'hui d'ailleurs. Après plusieurs jours où je me comportais en véritable sauvage, refusant d'adresser la parole à quiconque et ne sortant jamais de la carriole, même dans les villages où nous faisions escale. Malgré cela, la "grand-mère" de la troupe où j'étais, une sorte de vieille voyante aux étranges pouvoirs, se prit d'affection pour moi et s'occupa gentiment de mon sort, ce qu'elle aurait mieux fait d'éviter, comme tout les autres. Pour m'intégrer, je dus faire des efforts et me lancer dans une carrière de danseuse improvisée, ce qui ne me laissa pas indifférente car, après le plaisir d'apprendre à connaître mon corps, vint la honte d'avoir à l'exposer dans des tenues indécentes à un public masculin. Pourtant, je commençais à oublier le drame de mon existence, et mes nuits n'étaient plus aussi souvent interrompues par des crises de larmes. Cette période de ma vie allait durer jusqu'à ma 20e année, date à partir de laquelle je fus prise d'une envie de m'évader pour profiter seule du monde qui m'entourait. J'avais appris pas mal de choses sur la survie durant mon séjour parmi les baladins, notamment à me servir d'un bâton comme arme, et également de mon couteau puisque j'avais toujours refusé de m'en défaire.

Je traversais diverses communautés, m'arrêtant dans les villages ou parmi des groupes d'aventuriers, sans jamais parvenir à m'y trouver à ma place et causant parfois même des désastres.
Je cherchais donc à retrouver la seule personne qui avait encore de l'amour pour moi, mais je ne devais pas la retrouver avant qu'il ne soit trop tard.Il est ardu de retrouver un groupe itinérant dans un territoire aussi grand que les Terres de l'Est, et celui-ci n'était pas très renommé. Il me fallu près d'une année, traversant le pays en long et en large, témoin des folies qui l'habitent sans toutefois y prendre part trop directement, pour retrouver la carriole où j'avais passé tant de temps. Lorsque je les retrouvais, j'appris la mort de "grand-mère" à mon grand désarroi, me reprochant comme eux me le reprochaient silencieusement de ne pas avoir assisté à ses derniers instants. Je compris vite que je n'étais plus la bienvenue dans ce groupe, et je les laissais aller à leur mort, qu'ils rencontrèrent peu après lors d'une attaque de bandits qui sévissaient dans la région, sans que je sois là pour les protéger ni les aider.

J'avais en effet acquis une certaine force au cours de mes nombreux voyages qui, couplée à ma souplesse, m'avait tiré de nombreux mauvais pas. Leur mort ne me pesa guère sur la conscience, mais le paysage que je traversais était trop souvent dévasté par des pillages identiques à celui qui avait marqué ma vie. Je passai plusieurs jours à errer sans but dans la nature, croisant peu d'êtres humains et me nourrissant seule, comme j'aurai toujours dû l'être. Lorsque je me décidais à revenir dans le monde réel, la vie avait prise une teinte de complication qu'elle n'avait pas auparavant, comme si chaque acte déclenchait d'importantes conséquences. Je décidais alors de me laisser emporter par elle, et je partis pour la ville, visitant au la région en long et en large sans rien y chercher, mais juste pour le plaisir de marquer ces endroits dans un coin de ma tête.

Un jour comme les autres, je débarquais à Eldaran, qu'on m'avait souvent présenté comme le joyau des Terres de l'Est au cours de mes pérégrinations. De loin, la ville apparaissait effectivement spectaculaire, avec ses tourelles élancées grimpant vers les nuages, les toits de ses palais scintillants et ses hauts remparts de calcaire blanc. Cependant, cette beauté ne parvint pas, lorsque je m'en approchais, à cacher le paysage de misère qui s'étendait aux pieds de la ville, de l'autre côté du fleuve. Les petites bicoques insalubres ressortaient cruellement sur la richesse opulente qu'affichait la cité, offrant à mes yeux la vision puante des taudis où j'allais vivre un certain temps, car il est plus facile d'y entrer que d'en sortir. Spontanément, et sans doute avec un peu d'ébahissement trahissant ma condition de paysanne, je m'invitais à la porte d'entrée, où je fus refoulée sans un mot par les gardes, qui m'ignorèrent d'une manière difficile à accepter.

Offensée mais curieuse de savoir ce qui me valait un tel traitement, je m'informais auprès d'un vieil homme lui aussi en route pour la cité, qui m'expliqua que je souhaitais entrer dans la partie la plus riche de la ville, réservée aux seuls nobles. Après une rapide discussion, il m'indiqua le chemin qu'il poursuivait, une route mal dallée qui s'enfonçait au coeur des faubourgs que j'aurai préféré éviter.
Je demandais au vieillard s'il existait d'autres portes à la ville, et il m'indiqua les 2 autres entrées principales : la porte Nord s'ouvrant sur le port, et la porte de Jade, à l'Est, qui s'ouvrait sur la plaine ; il ajouta aussi qu'il existait sans doute de nombreuses portes plus petites, mais pas accessibles aux gens du commun. Finalement, je décidais que j'avais assez marché pour ce jour-ci et je m’enfonçais dans les rues étroites et terreuses du quartier Sud, m'étonnant ça et là des diverses marchandises visibles sur les étals.

Je n'avais pas d'argent en partant de mon village, et nous ne nous en servions guère, aussi étais-je persuadée d'avoir amassée une petite fortune au cours de mes divers périples, regroupée en pièces sonnantes dans une petite bourse à ma ceinture. Cependant, il m'apparut rapidement que cet argent ne valait pas grand chose une fois en ville, et je dus enchaîner les travaux plus ou moins périlleux et légaux pour parvenir à survivre dans cet univers hostile. Je passai plusieurs mois dans cet endroit assez infect, tombant de catastrophes en catastrophes puisque je fus plusieurs fois volée, et même une fois ou deux directement agressée, au grand dam de ces messieurs peu subtils.

Lorsque je fus enfin prête a quitter cet endroit où j'avais surtout appris à être toujours sur mes gardes, je décidais d'utiliser mes économies pour m'acheter des vêtements décents qui me permettraient de traverser les ponts sur l'Aranor, pour voir un peu le centre d'Eldaran.
J'avais déjà essayé plusieurs fois, mais les gardes des ponts ne semblaient guère disposés à laisser passer les pauvres et les mendiants du quartier Sud dans la ville, aussi avais-je été repoussée à chaque fois comme tous les autres pauvres hères.

Lorsque je parvins enfin à passer sur l'autre rive, vêtue à peu près décemment et avec quelque argent en poche, je fus stupéfaite de la beauté du lieu, qui contrastait durement avec les faubourgs sordides de la ville. Les rues étaient larges et pavées, traversées parfois par de belles diligences armoirées, et chaque habitant semblait avoir une chose importante à faire, ce qui offrait à ma vue ébahie un spectacle peu commun de foule étrangement ordonnée. Je ne devais pas rester longtemps dans cette ville somptueuse, faute d'argent tout d'abord, mais aussi parce que je me sentais assez déplacée au milieu de ces gentilshommes, moi qui venais de la campagne profonde. J'avais envie de retrouver la liberté extérieure, de vivre tranquillement sur les routes comme je l'avais fait tant de fois, sans me soucier du lendemain.

Cependant, un rêve étrange m'assaillit alors que je dormais dans une auberge coquette du quartier du Port, un rêve dont je n'ai toujours pas saisi le sens bien qu'il m'intriguasse toujours autant, gravé dans ma mémoire comme seuls les rêves prémonitoires peuvent l'être, à mon sens.

Je voyageai seule, de nuit et à cheval, au beau milieu d'un chemin traversant une forêt.
Soudain, j'en sorti brusquement et me retrouvais dans les décombres encore en feu d'un village -le mien ?- où des bandits festoyaient, au milieu d'étendards frappés d'une serre noire sur fond rouge.
Je réalisai alors que j'étais gravement blessée, et que ma seule chance de survie était un groupe de silhouettes se tenant à l'écart des ruines, ombres parmi la nuit.
Je voulais les rejoindre, mais il était trop tard maintenant, et les bandits se changeaient en monstres pour me dévorer, sans que je pusse me défendre.
Assis parmi les flammes, un homme tout de noir vêtu me regardait gravement mourir, et ma dernière vision fut ses yeux nimbés de flammes alors que tout s'éteignait.


Cette nuit-là, je m'étais réveillée en sursaut comme pour les cauchemars de ma jeunesse, et j'étais restée assise dans mon lit, tremblant d'une peur sans borne quoique inexplicable, qui dura jusqu'à l'aube.

J'ai cherché à me renseigner sur cet étrange rêve, apprenant que les drapeaux étaient bien ceux de bandits recherchés, auteurs d'une série de massacres comme j'en avais été témoin par deux fois.
De nombreuses questions restent encore en suspens à ce sujet, notamment l'identité des ombres ou la raison de la métamorphose des bandits, mais une chose est certaine à mes yeux : ce rêve est un présage de mort qui me touchera tôt où tard, surtout si je ne parviens pas à découvrir qui sont mes mystérieux sauveurs. Je me dis que je ne trouverai pas plus de réponses à Eldaran, puisque les seuls susceptibles de me répondre m'étaient inaccessibles, tant dans le domaine religieux que profane. Je décidais donc de partir de la ville pour trouver des réponses ailleurs, bien que je n'eusse aucune idée de l'endroit où aller.
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MessageSujet: Re: Séléna Liran   Séléna Liran I_icon_minitimeMer 15 Déc - 0:52

Description Physique :

Séléna est une jeume humaine assez grande (1m68) d'environ 25ans. Elle est svelte et musclée comparée à la moyenne des femmes, et ses cheveux noirs lui tombent sur les épaules ou sont attachés sur sa nuque par esprit pratique. Elle aime être bien vêtue, mais réserve sa tenue de ville aux rares occasions où elle n'est pas à l'extérieur, lui préférant sinon des vêtements masculins où elle se sent plus à l'aise.


Description Morale :

A cause de sa vie tumultueuse, Séléna est assez timide et préfère souvent rester seule qu'être avec d'autres gens, encore plus s'il s'agit d'inconnus. Cependant, elle n'hésite pas à parler avec ceux en qui elle juge pouvoir faire confiance, et est reste fidèle à ses proches bien qu'elle ait le sentiment de tous les mener à leur perte. Elle est très curieuse et aime découvrir de nouvelles choses, de nouveaux endroits, ce qui l'amène parfois à se montrer imprudente. Elle n'aime pas particulièrement se battre, mais elle saît le faire avec courage quand il n'y a pas d'option plus sûre. Elle attache un grand prix à la liberté, et méprise tout ceux qui l'entravent depuis les esclavagistes jusq'au bandits qu'elles haït par dessus tout. Côté religion, elle croît en l'existence de dieux dirigeant son destin et ne veut pas qu'ils la fassent souffrir davantage, mais ne prie aucun dieu en particulier. Elle aime beaucoup les pierres précieuses et tout objet esthétique, avec une préférence pour l'argent, mais elle n'en possède guère car elle passe le plus clair de son temps dans la nature où ils seraient seulement encombrants.
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